Trauma

Je vois des photos d'elle et de toi, j'aperçois ce que ça doit être vous deux, et je me dis que tu m'auras vraiment traumatisée. Imagination, la folle du logis.

Un gros beauf. Voilà ce que je pense que tu es devenu, sans mauvaise foi. A vouloir te prouver que tu peux rester jeune, à faire le gamin, tu seras vieux avant d'être adulte, tu vas devenir ce looser qui ne me fait plus rêver mais qui me donne le vertige quand je l'imagine avec cette Elle.

Moi l'hypersensible, j'aurais dû en crever de ces quatre mois qui ne m'ont jamais laissée en paix. Comme s'il ne suffisait pas de te savoir indifférent ; il faut te savoir aimé et aimant. J'aurais vraiment dû en crever. A croire que je renais toujours mieux que je ne le crois.

Alors, j'attends. J'attends le coup de grâce, j'attends de vous voir tous les deux au détour d'un quai de Seine, au coin d'une rue, dans une bibliothèque, dans un bar. Il n'y a plus que ça qui peut m'achever un peu plus que je ne l'ai déjà été. Ca, ou apprendre vos projets, mais je continue à penser que ça me sera au moins épargné, et que quand cela sera, je serai loin.

Je hante la ville aussi bien armée que possible pour affronter cette scène ; je tâche de rester simple et fière.