Je te hais. Avant il y avait des souvenirs, des

Je te hais.

Avant il y avait des souvenirs, des sourires éthérés enterrés dans un joli passé, des regrets peut-être. Cela a très vite passé pour toi, cet après.

Il y en a eu une autre, mais j'étais l'ex, celle à qui peut être tu la comparais vaguement.

Et puis une autre. Et maintenant je me retrouve en position de numéro sur la liste. J'en ai perdu mon prénom, c'est une trahison on dirait, alors que tu ne m'as rien fait.

Un fossé vient d'apparaître ; et j'aperçois enfin l'écart. Je recule dans le temps. Et dire que ça fera bientôt un an, et que j'avais l'automne nostalgique, à me dire que cette année, ta rencontre ne m'attendait pas.

Une autre. Pas L'autre. Une autre. Une, des. Plus de singulier avec toi.

J'étais éthérée, je suis effacée.

Alors, que personne ne m'approche plus. Tu m'as étreinte, tu m'as quittée, tu m'as remplacée. Puis tu l'as remplacée. Bientôt je ne serai peut-être plus l'avant dernière, mais le numéro X.

Et dire que je suis peut-être la seule à t'avoir vraiment aimé. Je pleure, mais cette fois c'est de devoir m'amputer de toi.

Un connard inconsistant, voilà ce que tu gagnes, avec ton fatalisme à quitter ou être quitté, avec tes oublis immédiats.