Bris de rêve.

Je voulais que tu me pinces, pour que je me réveille, tellement c'était beau. Et ce soir je me demande si ça a vraiment existé.

Seulement il reste encore trop de fragments de rêve dans l'appartement, pour que je puisse en douter. Comme cette poussière de verre qui avait tracé une jolie ligne rouge sur mon pied, tu sais, celle pour laquelle tu m'avais inventé un pansement de fortune.

Et mine de rien, ces fragments là, je les trouve bien plus tranchants que ta propre existence actuelle. Que fais-tu ce soir ? Je ne sais pas. Enfin, je m'en doute bien. Mais t'imaginer ne te donne pas plus de réalité que ça. Alors que les bris de rêves, eux. Tellement loin, mais tellement résonnants.

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[Flavia]

J'en viens à me pincer moi-même, me griffer, m'auto-agresser pour me dire que la réalité n'est qu'un mauvais cauchemare et qu'en me réveillant demain matin il sera bien à mes côtés.
Je ne comprends pas qu'il puisse te désaimer, je ne comprends pas qu'il ait pleuré pour moi, je ne comprends rien et je ferais d'ailleurs mieux d'arrêter de me questionner. Il n'y a rien à y comprendre, c'est pourtant plus fort que moi...